Risque de base dans le financement des risques de catastrophe pour l'action humanitaire

Ce document propose un certain nombre de solutions techniques potentielles pour évaluer, gérer et réduire le risque de base. Il reconnaît que, pour être efficaces, ceux-ci doivent s'accompagner d'efforts politiques et de coordination, et d'un examen plus large des systèmes opérationnels de DRF adaptés aux situations de crise. Les auteurs invitent d'autres idées et discussions sur ce sujet, y compris toutes les opportunités de tester et d'innover de nouvelles conceptions opérationnelles.

En finance, le « risque de base » est le risque systématique ou inhérent accepté dans la couverture. Dans financement des risques de catastrophe (FRD), où des modèles de risque statistiques sont utilisés pour essayer de prédire le résultat d'un événement probable ou actuel - et peuvent déclencher le déblocage d'un financement - le risque de base réside dans la combinaison d'une erreur de modèle inhérente, d'incertitudes sur les résultats du contexte et d'une mauvaise communication ou d'une mauvaise interprétation des capacités.

De toute évidence, comme le présente ce document, dans le contexte de l'action humanitaire ou de crise, la capacité des systèmes DRF à identifier, calculer, réduire et gérer ces risques est essentielle pour protéger les vies, les moyens de subsistance et les actifs.

Des données objectives et de haute qualité et des modèles de risque ont le potentiel d'accroître considérablement la neutralité et l'impartialité de la prise de décision humanitaire, d'offrir un nouveau type de financement et une responsabilisation accrue. Cependant, leur capacité à changer radicalement la donne dépend de certaines exigences clés concernant l'identification d'un nouvel objectif de conception sur les systèmes DRF à des fins humanitaires - et plus précisément, dans cet article, l'utilisation des données et la gestion du risque de base :

les modèles de risque doivent être ouverts et les étapes logiques de la prise de décision claires pour les spécialistes comme pour les non-spécialistes ;

la certitude de l'incertitude et de l'erreur doit être reconnue, communiquée, comprise et activement gérée par tous les décideurs, à tous les niveaux ;

les données du modèle doivent être représentatives des risques encourus par les personnes et les ménages les plus pauvres, et pas seulement des risques pesant sur les actifs économiques à grande échelle ;

les personnes à risque devraient avoir la possibilité d'éclairer à la fois la conception du modèle et du système, et de les contextualiser et de les interroger ; l il doit y avoir une « ligne de mire » logique claire entre la modélisation et la planification opérationnelle d'une part, et les déclencheurs de financement, les volumes et le calendrier d'autre part ;

les modèles qui déclenchent le financement doivent pouvoir prendre en compte la complexité humanitaire ; ils doivent être intégrés dans un système national plus large de gestion et d'intervention en cas de catastrophe et dans une stratégie de prise de décision/données ; et ils doivent être transparents et ouverts, permettant aux prestataires financiers de fixer des prix compétitifs et de rendre des comptes aux personnes à risque.

Ce document propose un certain nombre de solutions techniques potentielles pour évaluer, gérer et réduire le risque de base. Il reconnaît que, pour être efficaces, ceux-ci doivent s'accompagner d'efforts politiques et de coordination, et d'un examen plus large des systèmes opérationnels de DRF adaptés aux situations de crise. Les auteurs invitent d'autres idées et discussions sur ce sujet, y compris toutes les opportunités de tester et d'innover de nouvelles conceptions opérationnelles.