Local Partner Report - French
Les principales conclusions sur le partage de l’information, la prise de décision, les impacts à long terme, la responsabilité, les forces et les défis et les besoins futurs sont :
- 81% des partenaires locaux pensent que les informations sont partagées de manière égale, c’est-à-dire généralement lorsqu’il s’agit de partage transparent et régulier, qui offre un espace pour le retourd’information et la réflexion, et qui tient compte des besoins et des perspectives des partenaires locaux.
- 85% d’entre eux estimaient avoir du pouvoir de prise de décision du projet, mais seulement 13 % des 85 % pensaient avoir la propriété de la planification, de la conception du projet et de la budgétisation (les autres ayant principalement la propriété de la mise en oeuvre).
- 85% ont eu des impacts positifs à long terme : 85 % pensaient que leur crédibilité s’était améliorée ; 87 % que la qualité de leurs activités humanitaires s’était améliorée ; 81 % que la durabilité de leurs organisations s’était améliorée. Les partenaires locaux attribuent généralement les impacts à long terme à l’amélioration des processus internes, au renforcement des partenariats et de la visibilité et à la formation (bien que ces raisons soient spécifiques à chaque projet).
- 85% des partenaires locaux ont déclaré que la communauté avait informé le projet, généralement, non pas dans la planification du projet mais pendant l’évaluation des besoins et la sélection de la communauté.
- 78% pour cent des partenaires locaux ont reconnu les mécanismes de retour d’information et de plaintes au cours du projet, la majorité d’entre eux estimant qu’ils étaient appropriés et confidentiels.
- Les partenaires locaux ont reconnu leur propre valeur, par exemple, beaucoup ont reconnu leur capacité à établir la confiance des communautés et à recevoir un retour d’information de leur part après la fin des réponses et de la mise en oeuvre (cette constatation est spécifique au projet), à travailler dans les contextes locaux et à avoir des rapports avec les communautés, et à répondre rapidement.
- Les forces des partenariats ont été mentionnées par les partenaires locaux comme étant la possibilité d’accéder à des financements pour des crises oubliées créant des impacts positifs pour les communautés, une bonne communication et le partage d’informations entre les organisations ainsi que la flexibilité pour changer la conception des projets en fonction des besoins et contextes spécifiques des crises.
- Les défis des partenariats du point de vue des partenaires locaux étaient : le peu de temps pour mettre en oeuvre les projets, le manque de financement pour soutenir les projets, la mauvaise communication, le partage des informations, le manque de transparence dans la prise de décision et le manque de contrôle sur la conception et la budgétisation des projets.
RESULTATS
Les résultats de l’enquête combinés aux principaux modèles de partenariat dans le secteur humanitaire sont utilisés pour informer les futures méthodes de travail de Start Network avec les partenaires locaux. Les résultats réaffirment les domaines où le changement est encore nécessaire et où il faut encore redistribuer le pouvoir en termes de modèles de partenariat. Voici quelques-uns des principaux points à retenir :
- Pour que les réponses humanitaires soient adaptées au contexte et les plus bénéfiques pour soutenir la communauté touchée par les crises, les partenaires locaux ont demandé un plus grand pouvoir de décision dans la planification, la budgétisation et l’allocation.
- Passer par des intermédiaires n’est pas l’approche préférée des partenaires locaux. Les partenaires locaux se sont parfois sentis exclus des conversations, et ont souvent noté que les intermédiaires augmentaient les coûts opérationnels et réduisaient les fonds destinés à soutenir les personnes touchées par les crises.
- Les partenaires locaux qui avaient des relations à long terme avec les membres ont parlé de partenariats de confiance, respectueux et appréciés. S’assurer que les partenariats soient équitables et bénéfiques pour les partenaires locaux dans le cadre de réponses rapides et à court terme s’est avéré être plus difficile et nécessite plus d’attention de la part de Start Network.
Il est recommandé que Start Network, et le secteur humanitaire au sens large, reconnaisse intentionnellement la capacité et les perspectives des organisations locales. Des actions spécifiques sont proposées autour du financement et des méthodes de travail :
FINANCEMENT
- Financer directement les partenaires locaux autant que possible, réduire le nombre d’organisations non gouvernementales internationales (ONGI) ayant des rôles de direction dans le partenariat.
- Financer à l’avance ou concevoir un mécanisme de préfinancement afin que les organisations locales ne soient pas obligées de compter sur leurs propres ressources, ou d’attendre un soutien extérieur pour commencer les réponses humanitaires.
- Veiller à ce que la budgétisation soit flexible afin que les partenaires locaux puissent adapter les budgets pour répondre aux changements des contextes locaux.
- Encourager le partage équitable des frais généraux afin que les partenaires locaux puissent construire un avenir durable.
METHODES DE TRAVAIL
- Faire confiance aux partenaires locaux pour concevoir et entreprendre des projets humanitaires en tant que partenaire égal.
- Faciliter le leadership des partenaires locaux. Même si les ONGI peuvent fournir une assistance technique aux partenaires locaux si nécessaire, il ne faut pas manquer les occasions d’apprendre de manière réciproque.
- Veiller à ce que les projets ne démarrent pas ou ne se terminent pas de manière abrupte ou inattendue.Soutenir les partenaires locaux avant le début des projets et au-delà de la fin des projets financés.
- Être inclusif, communiquer de manière ouverte et transparente en utilisant la langue et les canaux de communication préférés des organisations locales.
- Prévoir du temps et de l’espace pour réfléchir aux partenariats et aux expériences des organisations locales dans ces partenariats.